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je viens de regarder " miroir "
Par Anonyme, le 26.01.2025
bonjour, j'ai oublié le titre d'un téléfilm après 1968 où hélène dieudonné regardait à la télé brigitte
Par Cantalou, le 07.01.2025
comment retrouver les chroniques de jacques grello dans le journal l'équipe (1952 ?)
Par Anonyme, le 30.12.2024
merci beaucoup et merci pour elle
Par Anonyme, le 25.12.2024
c'était un athléte naturel
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Date de création : 29.05.2011
Dernière mise à jour :
13.01.2025
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Les Zavatta font partie, avec les Bouglione, les Grüss et autres Fratellini, de ces illustres familles du cirque, cet art éminemment populaire qui puise ses racines, sans doute, dans les jeux de la Rome antique et les exercices des bateleurs d’estrade médiévaux. Achille Zavatta, né en Tunisie, est lui aussi un enfant de la balle ; son père, lutteur et haltérophile, dirige un cirque qui parcourt le Maghreb et d’autres régions. Son frère, Rodolpho, est voltigeur, puis clown.
Lui-même n’a pas toujours fait rire ; en 1918, il débute à trois ans dans le cirque familial, avec son frère et sa sœur, dans un numéro de jockeys (« Le trio Zavatta ») ; plus tard (en 1933),il montera avec sa première femme, Julia Moore, un numéro acrobatique. L’école du cirque, qui s’apprend sur le tas, exige de ses élèves les talents de Janus : il faut savoir jouer les écuyers, les voltigeurs et…les amuseurs. C’est dans les années 1930, alors qu’il présente des pantomimes au cirque d’hiver Bouglione, qu’Achille Zavatta trouve sa vraie vocation : il sera auguste. Face au clown blanc, à l’habit pailleté de lumière, qui dirige le jeu et incarne l’autorité et l’élégance, l’auguste, avec son nez rouge de poivrot, son petit galurin posé sur une tignasse hirsute, ses souliers trop grands et son noeud papillon à carreaux, multiplie les facéties et les bourdes.
Le maquillage outrancier, la voix nasillarde, sorte de Pantalon français, voici Zavatta qui s’avance vers ses partenaires, ses frères, Michel et Rolph, puis le clown blanc Alex, et les asperge du jet d’eau de ses fleurs arrosantes. L’art de ces grotesques est tout de rigueur, car chaque numéro demande une répétition presque chorégraphique, mais il doit aussi s’adapter en permanence aux réactions du public.
Achille Zavatta deviendra peu à peu aussi célèbre que Popov ou Grock et, sans doute, le clown français le plus populaire. Il se produira au Super Circus, en 1953, avec Tino Rossi en tête d’affiche, puis, en vedette,au cirque Grüss-Jeannet, à partir de 1967 (qui deviendra le Circorama Achille Zavatta), on le verra encore sous le chapiteau du cirque Jean Richard, puis Pinder-Jean Richard, avec lequel il partira en tournée à partir de 1972. A la télévision, il apparaîtra très souvent dans « La piste aux étoiles », la célèbre émission de Gilles Margaritis, présentée par Roger Lanzac ; il y côtoiera bien des fois le grand trio de clowns des Bario (deux augustes, pour une fois, et pas de clown blanc, accompagnés d’Henny Bario, claquettiste et virtuose des marteaux musicaux). Il dirigera aussi plusieurs établissements, dont le Bostock Circus, devenu ensuite Zoo Circus, avant de créer, en 1978, son propre cirque. L’expérience sera ,hélas, décevante et Achille Zavatta fera faillite en 1991.
Achille Zavatta était aussi musicien et, doté d’une fort belle voix, il a enregistré quelques 45 tours, où il chante « Le joli papier peint », « Une balle dans mon chapeau » ou « La grasse matinée ». Il a enfin écrit des souvenirs (« Viva Zapatta ») et des récits de cirque (« 30 ans de cirque »).
Dernière corde à son arc, la comédie. On l’a ainsi vu, au cinéma, dans plusieurs films.
AU CINEMA :
-« Au fil des ondes » (1950)-Pierre Gautherin- Dans le sketch « Les beaux jeudis ».
-« Elena et les hommes » (1956)-Jean Renoir.
-« Du sang sous le chapiteau » (1956)-Georges Péclet : rôle de Boniface.
-« Trapèze » (« Trapez »-1956)-Carol Reed.
-« Visa pour l’enfer » (1958)-Alfred Rode : rôle du gitan.
-« La jument verte » (1959)-Claude Autant-Lara : rôle de Déodat, le facteur.
-« Match contre la mort » (1959)-Claude Bernard-Aubert : rôle du clown.
-« Rien ne va plus » (1963)-Jean Bacqué : rôle d’Achille.
-« Le feu de Dieu » (1967)-Georges Combret : rôle de Pierre Michaux.
-« La malédiction de Belphégor » (1967)-Jean Maley et Georges Combret : rôle d’Hubert.
-« La grande mafia » (1971)-Philippe Clair : rôle du papa.
En dehors de « Elena et les hommes », où il fait une simple apparition, et de « Trapèze », où il joue son propre rôle, Achille Zavatta a été utilisé, dans les autres films, comme un véritable acteur. Parfois dans des rôles de clowns, certes : c’est le cas dans « Match contre la mort » ou dans « Du sang sous le chapiteau », de Georges Péclet, acteur abonné aux rôles d’officiers et réalisateur spécialisé, de fait, dans des films militaires bien démodés. Dans ce dernier film toutefois, il a le rôle principal, illustrant le sous genre bien particulier qu’est le film de cirque ; il a surtout fleuri à Hollywood, qui concevait le cirque comme un nid d’intrigues, propice à des meurtres souvent commis par des clowns, qui cachaient sous leur masque d’auguste d’affreux desseins (qu’on se souvienne par exemple de « Sous le plus grand chapiteau du monde », de Cecil B. De Mille, avec James Stewart dans le rôle du clown au lourd secret).
Dans « Rien ne va plus », de Jean Bacqué (réalisateur un peu obscur, assistant d’Alex Joffé sur « Les hussards », auteur d’une oeuvre oubliable « L’école des mannequins » mais aussi d’un feuilleton TV dont nous reparlerons), Achille Zavatta décroche encore le rôle principal ; il incarne Achille, homme à tout faire d’un hôtel casino, qui découvre, avec son collègue Roméo (Angelo Bardi), le cadavre du chef d’orchestre dans la piscine. Les deux compères mènent, pour éviter d’être compromis, une enquête parallèle. « Le feu de Dieu », réalisé par Georges Combret (auteur de films historiques commerciaux comme « Raspoutine » ou de bandes d’espionnage sans prétention ), permet à Achille Zavatta d’incarner, en tête d’affiche, et de manière inattendue, Pierre Michaux, un mari dont la femme volage, beaucoup plus jeune (Dominique Boschero), cherche à prendre un amant. Georges Combret lui donnera encore le rôle, plus épisodique, d’Hubert dans « La malédiction de Belphégor », qui réunira, sous des noms différents, les deux héros des « Cinq dernières minutes », Raymond Souplex et Jean Daurand. Achille Zavatta terminera tristement sa carrière au cinéma chez Philippe Clair, l’immortel auteur de « Rodriguez au pays des merguez ».
Notre auguste national apparaîtra aussi à la télévision.
A LA TELEVISION :
-« Le trésor des 13 maisons » (1961)-Jean Bacqué : rôle de Cristobal.
-« Un fauve pour le week-end » (1967), dans la série « Les créatures du bon Dieu »-Jean Laviron.
-« Les trois bateaux de la calanque » (1968), dans la série « Les dossiers de l’agence O »-Jean Salvy : rôle de l’inspecteur Machère.
-« Soyez bons pour les animaux »(1976), dans la série « Nick Verlaine ou comment voler la Tour Eiffel »-Claude Boissol : rôle d’Hagenfeld.
-« Le dernier des Camarguais » (1977), dans la série « Cinéma 16 »-Jean Kerchbron : rôle d’Elzéar.
Le rôle principal du « Trésor des 13 maisons », feuilleton hebdomadaire en 13 épisodes, a été conçu et écrit spécialement pour Achille Zavatta qui, dans un véritable rôle de composition, révèle, là encore, ses dons réels de comédien. Il incarne Cristobal, chef éclusier de la Bastille, qui se lie d’amitié avec Roger et Mimi, deux petits Parisiens à la recherche d’un trésor. Ce rôle mouvementé donnera l’occasion à Achille Zavatta de faire du ski nautique , du motocross et même de se battre en duel. Dans « Les trois bateaux de la calanque », un des « Dossiers de l’agence O », étudiés par le sémillant (avant d’être oublié) Philippe Nicaud, la toujours pétulante Maria Pacôme et une quasi débutante nommée Marlène Jobert, Achille Zavatta joue le rôle d’un directeur de zoo qui doit affronter deux gangsters se faisant passer pour des militants de la SPA.