On se souvient de ses yeux verts, de sa jovialité méridionale et, surtout, des célèbres fous rires qui devinrent sa marque de fabrique et que nombre de téléspectateurs, habitués à la réserve souriante de Catherine Langeais ou de Jacqueline Caurat, trouvèrent peu convenables. Speakerine à Télé Monte Carlo, puis à l’ORTF, à partir de 1964, Denise Fabre, comme les autres présentatrices, anima des émissions de divertissement, comme « télé-dimanche » ou « au plaisir du samedi », fit beaucoup de radio, notamment à France-Inter, où elle fut un temps en charge de la tranche horaire 6h-8h, ou à Europe 1. Elle s’essaya aussi, ce qui est plus rare, au journalisme écrit, tenant des chroniques à France-Soir, et tint même, en 1982, à soutenir l’équipe de France par un disque intitulé « ollé la France ».

   Son expérience de la comédie fut très ténue, avec cependant une notable exception.

AU CINEMA :

-« Opération macédoine » (1971)-Jacques Scandélari : rôle, non crédité, de la speakerine.

A LA TELEVISION :

-« Madame, êtes-vous libre ? » (1971)-Jean-Paul Le Chanois : rôle d’Yvette Frémont.

-« A nous de jouer » (1981)-André Flédérick : rôle de la speakerine.

   Ce qui est notable, dans cette filmographie très limitée, c’est la participation remarquée de Denise Fabre à la série de Jean-Paul Le Chanois, « Madame, êtes-vous libre ? ». En effet, le réalisateur de « papa, maman , la bonne et moi » donna à la présentatrice le rôle principal de son feuilleton. Durant 13 épisodes on vit ainsi Denise Fabre incarner avec conviction et un sens de la comédie reconnu cette jeune femme « montant » de sa province pour prendre, à Paris, la succession de son père chauffeur de taxi. Cette première expérience réussie aurait pu donner lieu à d’autres rôles, plus ambitieux encore. La naissance de deux jumelles, l’aide apportée à son mari dans son restaurant de la Côte d’Azur et des talents intacts d’animatrice en décidèrent autrement. On ne peut que le regretter.