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MAURICE SCHUTZ (1866-1955)

Publié le 24/07/2023 à 10:19 par kmalden
MAURICE SCHUTZ (1866-1955)

On a l'impression que Maurice Schutz a toujours été vieux.  Son visage labouré d'un réseau de rides profondes, il s'avance vers vous, sa haute stature un peu courbée.

De ce visage émacié, qu'éclaire un sourire malicieux, émane la voix cassée d'un poitrinaire fatigué. Durant la plus grande partie de sa carrière, et notamment pendant la dernière période, celle du cinéma parlant, Maurice Schutz a toujours semblé à la dernière extrémité. Cet air exténué lui a d'ailleurs valu de jouer nombre de mourants ou de vieillards cacochymes. 

Il faut dire qu'il n'a abordé le cinéma, alors muet, qu'à près de 50 ans et que, quand les acteurs se sont mis à parler, il en avait déjà près de 65 !

La carrière de Maurice Schutz ayant débuté avant même l'invention du cinéma, il n'a donc pu commencer à jouer que sur les planches !

CARRIERE AU THEATRE :

-"Conte d'avril" (1891), d'Auguste Dorchain, d'après Shakespeare-Rôle de Valentin-Théâtre de l'Odéon.

-"Lysistrata" (1892), de Maurice Donnay-Rôle de Taraxion-Grand théâtre.

-"Madame Sans-Gêne" (1893), de victorien Sardou-Rôle de Leroy-Théâtre du Vaudeville;

-"La douloureuse" (1897), de Maurice Donnay-Théâtre du Vaudeville.

-"Paris qui marche" (1897), d'Hector Monréal et Henri Blondeau-Plusieurs rôles : Antonin, le vicomte, un directeur-Théâtre des Variétés.

-"La tragique histoire d'Hamlet, prince de Danemark" (1899), d'après Shakespeare-Traduction et adaptation de Marcel Schwob et Eugène Morand-Rôle du premier fossoyeur-Théâtre Sarah-Bernhardt.

-"L'Aiglon" (1900), d'Edmond Rostand-Rôle de l'attaché français-Théâtre Sarah-Bernhardt.

-"La question des huiles" (1901)-Rôle de Baumgarten-Salle Vantier.

-"Madame flirt" (1901), de Paul Gavault et Georges Berr-Rôle du poète-Théâtre de l'Athénée.

-"Théodora" (1902), de Victorien Sardou-Rôle de Caribert-Théâtre de la Porte Saint-Martin.

-"La Samaritaine" (1902), d'Edmond Rostand-Théâtre de la Renaissance.

-"Théroigne de Méricourt" (1902), de Paul Hervieu-Rôle de Jarjayes-Théâtre Sarah-Bernhardt.

-"Le système du docteur Goudron et du professeur Plume" (1903), d'André de Lorde-Rôle d'Henry à 30 ans-Théâtre du Grand-Guignol.

-"La dernière torture" (1904), d'André de Lorde-Rôle de Georges Gravier-Théâtre du Grand-Guignol.

-"Scarron" (1905), de Catulle Mendès-Mise en scène de Jean Coquelin et Henri Hertz-Rôle de Rotrou-Théâtre de la Gaîté.

-"Barberine" (1913), d'Alfred de Musset-Mise en scène de Jacques Copeau-Rôle du comte Ulric-Théâtre du Vieux-Colombier.

-"Un fils d'Amérique" (1913), de Pierre Véber-Mise en scène d'Abel Tarride-Rôle du monsieur-Théâtre de la Renaissance.

-"Pasteur" (1919), de Sacha Guitry-Rôle du médecin-Théâtre du Vaudeville.

Réflexion faite, Maurice Schutz a bien été jeune ! La preuve, il a débuté au théâtre à 25 ans, dans une adaptation de Shakespeare. Imagine-t-on ce grand vieillard buriné, que le premier courant d'air menace de renverser, dans la fleur de l'âge ! Voilà qui tient du prodige, mais qu'aucune photo, hélas (du moins à ma connaissance) ne nous a conservé.

Et Maurice Schutz a côtoyé sur scène des monstres sacrés entrés  dans la légende de leur vivant. Qu'on y songe : ses partenaires étaient une certaine Sarah Bernhardt,  sans doute la tragédienne la plus illustre de tous les temps; il partage la scène avec la grande Sarah dans une adaptation de Shakespeare, dans l'"Aiglon" de Rostand (où l'actrice, âgée de 56 ans, campe le fils de Napoléon, mort à 20 ans !), ou encore dans "Théroigne de Méricourt", où Sarah Bernhardt fait revivre la célèbre révolutionnaire (là encore beaucoup plus jeune que l'actrice au moment des événements relatés dans la pièce).

Maurice Schutz donne la réplique à d'autres acteurs dont le nom résume à lui seul l'art du théâtre : Réjane, Lucien Guitry, l'illustre père de Sacha, Cécile Sorel ou encore le grand metteur en scène et théoricien du théâtre (mais aussi acteur) Lugné-Poe.

Maurice Schutz doit souvent se contenter de rôles assez modestes au théâtre : il incarne ainsi, dans ses diverses pièces, un fossoyeur, un monsieur, un poète ou un diplomate. Mais ses compositions sont parfois plus étoffées. C'est le cas pour ses débuts sur scène, dans une comédie en vers, "Conte d'avril", librement inspirée de Shakespeare et qui marque aussi ceux du dramaturge Auguste Dorchain, par ailleurs poète et éditeur des oeuvres d'Alfred de Vigny.

Il défend aussi des rôles plus étoffés, dans une adaptation, par Maurice Donnay, de la pièce d'Aristophane, "Lysistrata", qui raconte la prise de pouvoir des femmes, et dans "Madame Sans-Gêne", de Victorien Sardou, où la maréchale Lefebvre, l'ancienne vivandière aux manières frustes, est incarnée par la grande Réjane.

Acteur éclectique, Maurice Schutz passe avec aisance du théâtre classique au music-hall. Il apparaît ainsi, en 1897, dans "Paris qui marche", une revue d'Hector Monréal et Henri Blondeau, immortels auteurs de "Tapez-moi là-d'ssus" et "Pif-Paf" ! Il s'y démultiplie d'ailleurs, jusqu'à jouer trois rôles.

Quelques années plus tard, l'acteur a encore l'honneur de donner la réplique à Sarah Bernhardt, qui, dans "Théodora", toujours de Victorien Sardou, campe l'impératrice de Byzance, épouse de Justinien. Il la retrouve d'ailleurs peu de temps après dans un drame historique de Paul Hervieu, "Théroigne de Méricourt", qui se passe durant la Révolution française.

Changement de registre, avec un petit tour au théâtre du Grand-Guignol, établissement fondé en 1896 et spécialisé dans les pièces macabres, aux effets spéciaux parfois sanglants. Le public parisien vient s'encanailler dans cette petite salle, à la recherche de sensations fortes. Maurice Schutz y jouera deux pièces d'André de Lorde,  aristocrate désargenté et auteur prolifique de plus de 150 pièces, surnommé le "prince de l'épouvante".

Dans la pièce de Catulle Mendès consacrée à Scarron, l'auteur du "Roman comique" et premier mari de la future Mme de Maintenon, Maurice Schutz incarne le dramaturge et poète Rotrou, auteur célèbre au XVIIe siècle, bien oublié depuis.

En 1913, le grand homme de théâtre Jacques Copeau donne à l'acteur ce qui fut sans doute son plus grand rôle au théâtre. Celui du comte Ulric, qui, dans la pièce de Musset "Barberine", campe un gentilhomme hongrois sans fortune, qui surveille sa femme à l'aide d'un miroir magique. On a bien de la peine à imaginer Maurice Schutz en amoureux transi ! En tous cas, ce rôle principal, repris, en alternance, par Jacques Copeau lui-même, marque l'apogée de la carrière théâtrale de Maurice Schutz. Il est vrai que cette pièce peu connue de l'auteur de "Lorenzaccio" ne sera jouée, en tout et pour tout, que deux fois, sa reprise au Vieux-Colombier, avec Maurice Schutz, marquant la fin de sa carrière sur les planches.

Quant à l'acteur, il fait ses adieux à la scène, en 1919, dans "Pasteur", une pièce de Sacha Guitry, qui l'aimait bien, et lui redonnera un rôle, mais pas le même, dans le film qu'il tire de sa pièce, en 1935, et qui est sa première oeuvre au cinéma.

Le cinéma, Maurice Schutz l'a beaucoup fréquenté.

CARRIERE AU CINEMA :

-"Nick Winter l'adroit détective" (1910), de Paul Garbagni.

-"Le train des bois" (1914).

-"Quatre-vingt-treize" (1914), d'Albert Capellani et Antoine-Rôle de Grandcoeur.

-"Serpentin janissaire" (1918), de René Plaissety-Rôle de M. du Fleuret.

-"Sa gosse" (1919), d'Henri Desfontaines.

-"Au-delà des lois humaines" (1920), de Gaston Roudès et Marcel Dumont-Rôle du Dr Dorfer.

-"Maître Evora" (1920), de Gaston Roudès-Rôle de Lord Harriet.

-"Irène" (1920), de Gaston Roudès.

-"Prisca" (1921), de Gaston Roudès-Rôle de Patrice.

-"Froment jeune et Risler aîné" (1921), d'Henry Krauss-Rôle de Le Gardinois.

-"Le méchant homme" (1921), de Charles Maudru-Rôle de Bréville.

-"La douloureuse comédie" (1921), de Théo Bergerat.

-"Les trois masques" (1921), d'Henry Krauss-Rôle de Luigi.

-"Lily vertu" (1921), de Daniel Bompard-Rôle de Charles Meunier.

-"Les opprimés" (1922), d'Henri Roussell-Rôle du duc d'Albe.

-"L'empereur des pauvres" (1922), de René Leprince-Rôle de Marcel Anavan.

-"L'âtre" (1922), de Robert Boudrioz-Rôle du père Larade.

-"Le petit moineau de Paris" (1923), d'Henry Roussell-Rôle de Robert Damien.

-"Les Rantzau" (1923), de Gaston Roudès-Rôle de Jean Rantzau.

-"La mendiante de Saint-Sulpice" (1923), de Charles Burguet-Rôle du comte d'Areynes.

-"Le petit Jacques" (1923), de Georges Raulet et Georges Lannes-Rôle du Dr Arthez.

-"Le crime des hommes" (1923), de Gaston Roudès-Rôle du général Samson.

-"Cyrano de Bergerac" (1923), d'Augusto Genina-Rôle de Le Bret.

-"La vierge du portail" (1923), d'Albert Durec.

-"Gossette" (1923), de Germaine Dulac-Rôle du comte de Savières.

-"L'ornière" (1924), d'Edouard Chimot-Rôle de M. Horn.

-"Pour toute la vie" (1924), de Benito Perojo-Rôle d'Ottavo.

-"Le fantôme du Moulin Rouge" (1924), de René Clair-Rôle de Vincent.

-"Le vert galant" (1924), de René Leprince-Rôle du grand inquisiteur.

-"Les cinquante ans de Don Juan" (1924), d'Henri Etiévant-Rôle du duc de Casteluccio.

-"Faubourg Montmartre" (1924), de Charles Burguet-Rôle de M. Gentilhomme.

-"La nuit de la revanche" (1925), d'Henri Etiévant-Rôle de Casteluccio.

-"Jean Chouan" (1925), de Luitz Morat-Rôle de Jean Chouan.

-"La course du flambeau" (1925), de Luitz Morat.

-"Le coeur des gueux" (1925), d'Alfred Machin et Henry Wulschleger.

-"Le voyage imaginaire" (1925), de René Clair-Rôle de Rosa Koslex.

-"Veille d'armes" (1925), de Jacques de Baroncelli.

-"Le juif errant" (1926), de Luitz Morat-Rôle d'Airigny.

-"Grand gosse" (1926), de Benito Perojo-Rôle de l'oiseau vert.

-"Mauprat" (1926), de Jean Epstein-Rôle de Tristan de Mauprat.

-"Le bonheur du jour" (1927), de Gaston Ravel-Rôle de M. d'Aguzon.

-"L'agonie de Jérusalem" (1927), de Julien Duvivier-Rôle de Marc Verdier.

-"Napoléon" (1927), d'Abel Gance-Rôle de Paoli.

-"L'âme de Pierre" (1928), de Gaston Roudès-Rôle de Sélim.

-"Verdun. Visions d'Histoire" (1928), de Léon Poirier-Rôle du maréchal.

-"La passion de Jeanne d'Arc" (1928), de Carl Theodor Dreyer-Rôle de Nicolas Loyseleur.

-"La vierge folle" (1928), de Luitz Morat-Rôle du duc de Charance.

-"Vénus" (1928), de Louis Mercanton-Rôle de Serres.

-"La maison des hommes vivants" (1929), de Gaston Roudès et Marcel Dumont.

-"l'Arlésienne" (1930), de Jacques de Baroncelli-Rôle de Balthazar.

-"Les vacances du diable" (1930), d'Alberto Cavalcanti-Rôle de David Stone.

-"Verdun, souvenirs d'Histoire" (1931), de Léon Poirier-Rôle du maréchal d'Empire.

-"Vampyr, ou l'étrange histoire de David Gray" (1931), de Carl Theodor Dreyer-Rôle du seigneur.

-"Gitanes" (1931), de Jacques de Baroncelli-Rôle du père.

-"Fantômas" (1932), de Paul Fejos-Rôle de l'abbé Sicot.

-"Les misérables" (1933), de Raymond Bernard.

-"La mille et deuxième nuit" (1933), d'Alexandre Volkoff-Rôle du grand vizir.

-"Le petit roi" (1933), de Julien Duvivier-Rôle de l'archevêque.

-"Pasteur" (1935), de Sacha Guitry-Rôle du grand-père.

-"Adémaï au Moyen-Age" (1935), de Jean de Marguenat.

-"La rose effeuillée" (1936), de Georges Pallu-Rôle de Léon XIII.

-"L'assaut" (1936), de Pierre-Jean Ducis-Rôle de Joseph.

-"L'appel du silence" (1936), de Léon Poirier.

-"Maman colibri" (1937), de Jean Dréville-Rôle du domestique.

-"Métropolitain" (1938), de Maurice Cam.

-"Katia" (1938), de Maurice Tourneur-Rôle de l'évêque.

-"La fin du jour" (1938), de Julien Duvivier-Rôle de Verneuil.

-"Légions d'honneur" (1938), de Maurice Gleize-Rôle du grand-père.

-"Trois valses" (1938), de Ludwig Berger-Rôle de Cyprien.

-"Le roman de Werther" (1938), de Max Ophüls-Rôle du bedeau.

-"Gargousse" (1938), d'Henry Wulschleger.

-"Raphaël le tatoué" (1938), de Christian-Jaque-Rôle du grand-père.

-"Remontons les Champs-Elysées" (1938), de Sacha Guitry-Rôle de Louis XIV âgé.

-"La nuit fantastique" (1941), de Marcel L'Herbier-Rôle du vieillard.

-"La symphonie fantastique" (1941), de Christian-Jaque-Rôle de Paganini.

-"Le camion blanc" (1942), de Léo Joannon.

-"La chèvre d'or" (1942), de René Barberis-Rôle de Peu Parle.

-"Notre-Dame de Paris" (1942), court-métrage de René Hervouin.

-"'Les Roquevillard" (1943), de Jean Dréville-Rôle d'Etienne Roquevillard.

-"Adémaï bandit d'honneur" (1943), de Gilles Grangier-Rôle d'Angelico.

-"Un seul amour" (1943), de Pierre Blanchar-Rôle du père du notaire.

-"Jeannou" (1943), de Léon Poirier-Rôle d'Eloi des Farges.

-"Vautrin" (1943), de Pierre Billon.

-"Goupi Mains Rouges" (1943), de Jacques Becker-Rôle de Goupi l'Empereur.

-"La grande meute" (1944), de Jean de Limur-Rôle de Patrice de Lambrefaut.

-"Patrie" (1945), de Louis Daquin.

-"L'assassin n'est pas coupable" (1945), de René Delacroix-Rôle du collectionneur.

-"Un ami viendra ce soir" (1945), de Raymond Bernard.

-"Le capitan" (1945), de Robert Vernay-Rôle du vieux conseiller.

-"Les enfants du paradis" (1945), de Marcel Carné-Rôle de l'encaisseur.

-"Le village de la colère" (1946), de Raoul André-Rôle d'Anne.

-"Coïncidences" (1946), de Serge Debecque-Rôle du vieux paysan.

-"L'arche de Noë" (1946), d'Henry Jacques-Rôle du représentant du conseil.

-"Le village perdu" (1946), de Christian Stengel-Rôle de Chardon.

-"Danger de mort" (1947), de Gilles Grangier-Rôle du beau-père de Loiseau.

-"Le diable boiteux" (1948), de Sacha Guitry-Rôle de Voltaire.

-"Retour à la vie "(1948)-Sketch "le retour de Jean", d'Henri-Georges Clouzot-Rôle du vieux monsieur.

-"Vient de paraître" (1949), de Jacques Houssin-Rôle du vieux maître.

-"Véronique" (1949), de Robert Vernay-Rôle du vieux gentilhomme.

-"Miquette et sa mère" (1949), d'Henri-Georges Clouzot-Rôle de Panouillard.

-"Histoires extraordinaires" (1949), de Jean Faurez-Rôle du vieillard.

-"Ronde de nuit" (1949), de François Campaux-Rôle du vieux mendiant.

-"Adémaï au poteau frontière" (1949), de Paul Colline.

-"Justice est faite" (1950), d'André Cayatte-Rôle du vieillard.

-"Boîte à vendre" (1950), court-métrage de Claude-André Lalande.

-"L'extravagante Théodora" (1950), d'Henry Lepage.

-"Une fille à croquer" (1950), de Raoul André-Rôle du grand-père.

-"La demoiselle et son revenant" (1951), de Marc Allégret-Rôle du doyen.

-"Le cap de l'Espérance" (1951), de Raymond Bernard-Rôle du marquis du Taillis.

-"Le jugement de Dieu" (1952), de Raymond Bernard-Rôle du client du barbier.

-"La bergère et le ramoneur" (1952), dessin animé de Paul Grimault-Voix.

Plus de 100 films en quatre décennies d'une carrière qui se signale par son abondance. Après de timides essais, de 1910 à 1919, elle démarre vraiment en 1920, pour ne plus s'arrêter jusqu'au début des années 50.

Il semble bien que, dès qu'il eut goûté au cinéma, Maurice Schutz ne put plus s'en passer. Certaines années sont particulièrement fastes : huit films en 1923, neuf en 1938, encore six en 1943 et 1949.

Maurice Schutz débute sur les écrans en 1910, alors que le cinéma n'existe que depuis 15 ans ! Il tournera plus de 50 films muets, soit environ la moitié de sa carrière.

L'un de ses rôles les plus marquants est celui que lui donne Dreyer, en 1928, dans ce grand classique qu'est devenue "La Passion de Jeanne d'Arc", avec Falconetti. Il y incarne Nicolas Loyseleur, ce chanoine qui sut gagner la confiance de la Pucelle, pour mieux l'espionner et la trahir. Seuls les yeux clairs du comédien semblent animer ce visage de pierre. Cette figure marmoréenne fait de Maurice Schutz, coiffé d'une calotte noire, et enveloppé d'une ample robe de bure, l'incarnation même de la rigueur monastique.  Il prêtera d'ailleurs son faciès minéral à un grand inquisiteur dans "Le Vert galant", le film de René Leprince où le futur Henri IV prend les traits d'Aimé Simon-Girard.

Quelques années plus tard, en 1932, Dreyer donnera un autre rôle majeur à l'acteur dans son premier film parlant, "Vampyr". Il y interprète un vieux gentilhomme, féru de vampirisme et assassiné dans son manoir.

La prestance et l'allure de Maurice Schutz lui permirent d'ailleurs de camper bien d'autres aristocrates. Il incarne ainsi Lord Harriet dans "Maître Evora", de Gaston Roudès, le duc d'Albe, le fameux gouverneur des Pays-Bas espagnols, à la fin du XVIe siècle, connu pour sa dureté, dans "Les opprimés", d'Henri Roussell, le comte d'Areynes, dans "La mendiante de Saint-Sulpice", de Charles Burguet, le comte de Savières, dans "Gossette", de Germaine Dulac, le duc de Casteluccio dans "Les cinquante ans de don Juan", d'Henri Etiévant et bien d'autres,  jusqu'à cette silhouette de vieux gentilhomme crayonnée pour les besoins du film de Robert Vernay, "Véronique", en 1949.

Nicolas Loyseleur ne fut pas le seul homme d'Eglise que Maurice Schutz eut l'occasion d'incarner. Il est en effet l'abbé Sicot pour le "Fantômas" de Paul Féjos, en 1932, l'archevêque du "Petit roi", de Julien Duvivier, ou encore l'évêque du "Katia" de Maurice Tourneur, en 1938. En 1936, il revêt même la soutane blanche du pape pour incarner Léon XIII, dans "La rose effeuillée", de Georges Pallu.

Une autre composition mémorable de Maurice Schutz, c'est celle de Goupi l'Empereur, dans l'admirable film de Jacques Becker, "Goupi Mains Rouges" (1943), qui met en scène la pittoresque famille des Goupi, dont chaque membre est désigné par un surnom, donné en raison d'une activité ou d'un trait de caractère.

Maurice Schutz campe Goupi l'Empereur, ainsi nommé en raison de sa participation aux guerres du Second Empire. C'est un vieillard chenu, qui n'a pas moins de 106 ans ! Il est victime d'une attaque, qui le laisse pour mort, ce qui suscite la convoitise de certains, car Goupi l'Empereur est soupçonné d'avoir caché un magot quelque part. Mais voilà que, contre toute attente, le moribond ressuscite !

Cette composition savoureuse s'inscrit dans la longue suite des "vieillards", "vieux messieurs" ou "vieux maîtres" qui ont marqué la fin de la carrière du comédien. Quel que soit le personnage qui lui est alors confié, on croit toujours bon de le faire précéder de cet adjectif "vieux", tant Maurice Schutz semble antique et comme surgi d'une autre époque.

A ce moment de sa carrière, l'acteur se contentait souvent de ce que l'on appelle aujourd'hui des "caméos", ces rapides apparitions d'un comédien, si fugaces qu'on a à peine le temps de l'apercevoir. Ainsi, dans "La symphonie fantastique", de Christian-Jaque, il se contente de serrer la main de Jean-Louis Barrault, qui incarne Berlioz, et ne prononce qu'un seul mot, de sa voix enrouée, "Paganini". Il interprète en effet le célèbre violoniste. Dans "Le diable boiteux", de Sacha Guitry, c'est encore plus rapide : il personnifie un Voltaire muet, qui bénit le jeune Talleyrand. On le verra aussi brièvement en Louis XIV âgé dans "Remontons les Champs-Elysées", du même metteur en scène.

Mais ses rôles chez Dreyer ou Becker ne sont pas ses seules compositions notables. Dans "Prisca" (1921), de Gaston Roudès, pour qui il tourna souvent, il interprète Patrice, le chevrier dont la fille, Prisca (Rachel Devirys), donne son titre au film. Deux ans plus tard, le cinéaste offre à Maurice Schutz un autre rôle notable : celui de Jean Rantzau, qui, dans "Les Rantzau" (tiré d'une pièce, elle-même adaptée d'un roman d'Erckmann-Chatrian), s'oppose à son frère Jacques (Paul Valbret).

En 1925, Luitz-Morat propose à Maurice Schutz d'interpréter le rôle principal de son film "Jean Chouan". Le comédien incarne donc ce chef vendéen qui, en 1792 et 1793, anima la révolte royaliste en Mayenne. L'année suivante, le metteur en scène lui confie le rôle du père d'Aigrigny, le général des jésuites qui, dans "le juif errant", tiré du célèbre roman d'Eugène Sue, tire les ficelles d'un vaste complot.

Encore un rôle majeur dans "Mauprat" (1926), le film que Jean Epstein, cinéaste et théoricien du cinéma réputé, à tiré d'un roman de George Sand. Maurice Schutz y campe en effet Tristan de Mauprat, l'oncle dévoyé de Bertrand de Mauprat (Nino Constantini), un orphelin qu'il conduira dans la voie du crime.

Il faut également citer "L'agonie de Jérusalem", en 1927, l'un des films muets de Julien Duvivier, rarement diffusés, dans lequel Maurice Schutz incarne un universitaire catholique, qui, avec sa femme infirme, s'est retiré à Jérusalem, près du Mont des Oliviers. Là encore, il s'agit d'un rôle consistant.