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je viens de regarder " miroir "
Par Anonyme, le 26.01.2025
bonjour, j'ai oublié le titre d'un téléfilm après 1968 où hélène dieudonné regardait à la télé brigitte
Par Cantalou, le 07.01.2025
comment retrouver les chroniques de jacques grello dans le journal l'équipe (1952 ?)
Par Anonyme, le 30.12.2024
merci beaucoup et merci pour elle
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c'était un athléte naturel
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Date de création : 29.05.2011
Dernière mise à jour :
13.01.2025
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Maigre et osseuse, le visage décharné, Madeleine Clervanne avait la parole brève et ponctuée de coups de menton impérieux. Dépitée par le train du monde, elle promenait sur les gens et les choses un regard lourd de mépris. Elle vous toisait un moment, puis, la bouche pincée et les yeux au ciel, elle tournait les talons, secouée de tics et de gestes saccadés.
Son aspect la vouait aux douairières à lorgnon, aux vieilles filles excentriques et autres gouvernantes à poigne. Madeleine Clervanne mettait dans ces silhouettes une sorte de brusquerie mécanique qui les transformait en marionnettes de Grand Guignol. Mais, de ces automates, elle était la seule à tirer les fils et, en grande comédienne, elle savait composer des personnages dont le relief était assez singulier pour être transposés sur une page de bande dessinée. Car, comme les grands artistes, Madeleine Clervanne avait créé un type, entre tous reconnaissable, donnant à ses silhouettes de vieilles femmes acariâtres ou un peu folles un contour inimitable.
Sous ce masque de comedia dell'arte, se cachait une femme pleine de fantaisie et d'humour. Cultivée, elle entretint une correspondance suivie avec le poète André Foulon de Vaulx.
Comme beaucoup de comédiens de sa génération, elle fut avant tout une actrice de théâtre.
CARRIERE AU THEATRE:
-"Le marchand de Venise" (1922), d'après Shakespeare-Traduction et adaptation de Lucien Népoty-Mise en scène de Firmin Gémier-Rôle de Portia-Théâtre de l'Odéon.
-"La tragédie de Tristan et Yseult" (1923), de Saint-Georges de Bouhélier-Rôle d'Yseult-Théâtre de l'Odéon.
-"Le professeur Klenow" (1923), de Karen Bramson-Rôle d'Elise-Théâtre de l'Odéon.
-"Lorenzaccio" (1936), d'Alfred de Musset-Mise en scène de Camille Corney-Les Célestins (Lyon).
-"Deirdre des douleurs" (1942), d'après John Millington Synge-Adaptation de Marie Amouroux-Mise en scène de Marcel Herrand-Rôle de Lavarcham-Théâtre des Mathurins.
-"Solness le constructeur" (1943), d'Henrik Ibsen-Traduction du comte Prozor-Mise en scène de Marcel Herrand-Rôle d'Aline Solness-Théâtre des Mathurins.
-"La terre est ronde" (1947), d'Armand Salacrou-Mise en scène de Charles Dullin-Rôle de Clarisse-Théâtre de l'Atelier.
-"L'an mil" (1947), d'après Jules Romains-Mise en scène de Charles Dullin-Rôle de la femme du peuple-Théâtre de la Cité.
-"Eté et fumées" (1953), de Tennessee Williams-Adaptation de Paule de Beaumont-Mise en scène de Jean Le Poulain-Rôle de Madame Bassett.
-"La dame aux camélias" (1955), d'Alexandre Dumas fils-Les Célestins (Lyon).
-"Amphitryon 38" (1957), de Jean Giraudoux-Mise en scène de Claude Sainval-Rôle d'Eclissé-Comédie des Champs-Elysées.
-"La mouche bleue" (1957), de Marcel Aymé-Mise en scène de Claude Sainval-Comédie des Champs-Elysées.
-"Coup de pouce" (1958), de Bernard Frangin-Mise en scène d'Alfred Pasquali-Les Célestins (Lyon).
-"Monsieur de France" (1958), de Jacques François-Mise en scène de Christian-Gérard-Théâtre des Bouffes-Parisiens.
-"La toile d'araignée" (1959), d'après Agatha Christie-Adaptation de Michel André-Mise en scène de Raymond Gérôme-Rôle de Mlle Peake.
-"Barbe-Rouge" (1960), de Michel Parent-Mise en scène de René Clermont.
-"Les quatre murs" (1960), de Renée Barell-Mise en scène de Jean-Paul Cisife-Rôle de Mademoiselle Moppin-Théâtre Molière (Bruxelles).
-"Huit femmes" (1961), de Robert Thomas-Mise en scène de Jean Le Poulain-Rôle de Mamy-Théâtre Edouard VII.
-"Henri III et sa cour" (1961), d'Alexandre Dumas-Mise en scène de Pierre Bertin-Rôle de Catherine de Médicis-Théâtre de l'Athénée.
-"Le système Fabrizzi" (1963), d'Albert Husson-Mise en scène de Sacha Pitoëff-Rôle de Mme Sartori-Théâtre Moderne.
-"La folle de Chaillot" (1965), de Jean Giraudoux-Mise en scène de Georges Wilson-Rôle de Joséphine, la Folle de la Concorde-Théâtre National Populaire.
-"La voyante" (1965), d'André Roussin-Mise en scène de Jacques Mauclair-Les Célestins (Lyon).
-"Le boy-friend" (1965), de Sandy Wilson-Mise en scène de Jean-Christophe Averty et Dirk Sanders-Théâtre Antoine.
-"L'orage" (1967), d'après Alexandre Ostrovski-Adaptation de Nina Gourfinkel et Armen Godel-Mise en scène de Guy Bousquet-Rôle de Fekloucha-Concours des jeunes compagnies et Palais de Chaillot.
-"Extra-muros" (1967), de Raymond Devos-Mise en scène de l'auteur-Théâtre des Variétés.
-"La Célestine" (1968), d'après Fernando de Rojas-Adaptation de Paul Achard-Mise en scène de Marcel Lupovici-Rôle de Célestine-Château de la Duchesse Anne-Dans le cadre du Festival d'art dramatique de Saint-Malo.
-"Le disciple du diable" (1968), de George Bernard Shaw-Traduction de Henriette et Augustin Hamon-Adaptation de Jean Cocteau-Mise en scène de Jean Marais-Rôle de Madame Dudgeon-Théâtre de Paris.
-"Les grosses têtes" (1969), de Jean Poiret et Michel Serrault-Rôle de la mère-Théâtre de l'Athénée.
-"La lune heureuse" (1969), de Peter Scott-Adaptation et mise en scène de Jean Meyer-Rôle de Peggy-Les Célestins (Lyon) puis Théâtre Sorano (Toulouse).
-"Pygmalion" (1969), de George Bernard Shaw-Mise en scène de Pierre Franck-Les Célestins (Lyon).
-"Ivanov" (1970), d'Anton Tchekhov-Adaptation et mise en scène de Michel Vitold-Rôle d'Advotia Nazarovna-Théâtre de l'Athénée.
-"La souricière" (1971), d'après Agatha Christie-Adaptation de Nicole Strauss et Philippe Derrez-Mise en scène de Jean-Paul Cisife-Rôle de Madame Boyle-Les Célestins (Lyon), puis Théâtre Hébertot et théâtre de la Potinière.
-"Les possédés" (1972), d'Albert Camus, d'après Dostoïevski-Mise en scène de Jean Mercure-Rôle de Prascovie Drozdov-Théâtre de la Ville.
-"Santé publique ou les amours noires d'un homme en blanc" (1972), de Peter Nichols-Adaptation de Claude Roy-Mise en scène de Jean Mercure-Rôle de la surveillante générale-Théâtre de la Ville.
-"Chat!" (1975), d'après Istvan Orkeny-Adaptation de Vercors-Mise en scène de Jean-Laurent Cochet-Rôle de Madama Adélaïde Strampf-Théâtre du Gymnase.
Une belle carrière, on en conviendra. Qui eût imaginé Madeleine Clervanne dans le rôle de la blonde Yseult? Face à Pierre Blanchar, elle incarne, dans cette pièce en 4 actes et 18 tableaux de Saint-Georges de Bouhélier, l'héroïne évanescente de la légende médiévale qui, faute de pouvoir l'aimer dans la vie, rejoindra Tristan dans la mort. Madeleine Clervanne n'a pas toujours été cette vieille dame sèche et tyrannique, portant binocles et cols montants, elle fut aussi une frêle Yseult de 26 ans dont aucune photographie, hélas, n'a fixé l'image.
On se serait attendu à ne voir Madeleine Clervanne que sur les scènes du Boulevard, attentive à nous régaler de ses personnages hauts en couleurs. On l'y applaudit, bien entendu, dans des adaptations de pièces d'Agatha Christie (dont l'inusable "Souricière"), dans "La voyante", d'André Roussin, avec Elvire Popesco, ou dans "Les grosses têtes", de Jean Poiret. Mais ce n'est pas sur ces scènes-là qu'on la vit le plus. Celle qui commença sa carrière à l'Odéon, à la fin des années 10, débuta avec Shakespeare, sous la férule du grand Firmin Gémier. Puis elle quitta le théâtre durant près de vingt ans, avant d'y revenir dans l'ombre d'un autre génie de la scène, Charles Dullin, qui la dirige dans son ancien théâtre de l'Atelier. Elle paraît ainsi dans "La terre est ronde", une pièce de Salacrou sur Savonarole.
Puis la comédienne se glisse dans l'univers de Giraudoux. Elle est d'abord la confidente Eclissé auprès de Françoise Christophe en Alcmène dans "Amphytrion 38", puis une des commères d'Edwige Feuillère dans "La Folle de Chaillot". Elle tâte aussi du théâtre de Tennessee Williams et continue d'explorer les classiques: elle est Aline Solness, la femme de l'architecte visionnaire de "Solness le constructeur" d'Ibsen, mise en scène par le grand Marcel Herrand, elle prête vie à une Catherine de Médicis sépulcrale dans la pièce d'Alexandre Dumas, "Henri III et sa cour", elle incarne Mme Dudgeon, un rôle important, dans "Le disciple du diable", de George Bernard Shaw, qu'elle retrouve pour "Pygmalion", joue les vieilles dames dans l'"Ivanov" de Tchekhov, aux côtés de Michel Vitold, ou encore figure la riche générale Drozdoff dans "Les possédés", adaptés par Camus du roman de Dostoïevski.
Madeleine Clervanne aborde aussi un répertoire plus moderne, jouant des auteurs contemporains. C'est le cas de Michel Parent, dont elle interprète "Barbe-Rouge", ou bien de Peter Scott et de sa "Lune heureuse", avec Fernand Gravey. En 1968, Madeleine Clervanne succède à Maria Mériko dans le rôle principal de "La Célestine", d'après le classique de Fernando de Rojas, où elle incarne une diabolique entremetteuse.
Le cinéma lui offrit des rôles beaucoup plus superficiels.
CARRIERE AU CINEMA:
-"Les anges du péché" (1943), de Robert Bresson.
-"La famille Fenouillard" (1960), d'Yves Robert-Rôle de Mme de Bréauté-Beuzeville.
-"Cartouche" (1962), de Philippe de Broca-Rôle de Pierrette.
-"Conduite à gauche" (1962), de Guy Lefranc-Rôle de Mme Palmyre.
-"Arsène Lupin contre Arsène Lupin" (1962), d'Edouard Molinaro-Rôle de Cécile Borel.
-"Le diable et les dix commandements (segment: "Les dimanches tu garderas") (1962), de Julien Duvivier-Rôle de Delphine.
-"Les veinard" (segment: "Un gros lot") (1963), de Philippe de Broca et Jean Girault-Rôle de la concierge.
-"Bébert et l'omnibus" (1963), d'Yves Robert-Rôle de la dame au chien.
-"La bonne soupe" (1964), de Robert Thomas-Rôle d'Adèle Postic.
-"Alerte à Gibraltar" (1964), de Pierre Gaspard-Huit.
-"Un drôle de caïd" (1964), de Jacques Poitrenaud-Rôle de Mme Laurent.
-"Le roi de coeur" (1966), de Philippe de Broca-Rôle de Brunehaut.
-"Pouce" (1971), de Pierre Badel-Rôle de la supérieure du couvent.
-"Le viager" (1972), de Pierre Tchernia-Rôle de la grand-mère Galipeau.
-"Pas folle la guêpe" (1972), de Jean Delannoy.
-"La planète sauvage" (1973), film d'animation de René Laloux-Voix seulement.
Madeleine Clervanne aborde le cinéma la soixantaine venue. Le grand écran ne lui offre aucun rôle notable et elle doit se contenter de jouer les utilités. Elle retrouve ses silhouettes familières d'excentriques corsetées, comme dans "La famille Fenouillard", adaptée par Yves Robert de la célèbre bande dessinée de Christophe, où elle incarne une duchesse imbue de son rang qui, recevant un fromage blanc dans la figure, n'en assure pas moins son face-à-main sur ses yeux aveuglés. Dans le célèbre "Cartouche", de Philippe de Broca, elle interprète la gouvernante d'Odile Versois, la femme du lieutenant de police dont tombe amoureux le fameux bandit. C'est un rôle qu'elle retrouvera à plusieurs reprises, surtout à la télévision.
Puis Madeleine Clervanne paraît encore dans des films de qualité comme "Arsène Lupin contre Arsène Lupin", de Molinaro ou "Bébert et l'omnibus", où elle est reléguée dans des rôles très secondaires. Il s'agit le plus souvent d'un cinéma de divertissement sans vulgarité, illustré encore par "Le viager", de Pierre Tchernia, où elle joue la mère de Rosy Varte.
La télévision sera plus généreuse pour Madeleine Clervanne.
CARRIERE A LA TELEVISION:
-"Un bon petit diable" (1961), de Jean-Paul Carrère-Rôle de Mme Mac Miche.
-"Chéri" (1962), de François Chatel.
-"Les vieilles dames de Polchester" (1962), de Marcel Cravenne-Rôle d'Agathe Payne.
-"La fille du capitaine" (1962), d'Alain Boudet-Dans le cadre de l'émission "Le théâtre de la jeunesse"-Rôle de la femme du capitaine.
-"En famille, 13 contes de Maupasant" (1963), de Carlo Rim-Rôle de Mamie Caravan.
-"La case de l'oncle Tom" (1963), de Jean-Christophe Averty-Dans le cadre de l'émission "Le théâtre de la jeunesse"-Rôle d'Ophelia.
-"L'héritage mystérieux" (1964), de Jean-Pierre Decourt-Dans le cadre de la série "Rocambole"-Rôle de la baronne de Kermadec.
-"Le mystère de Choisy" (1964), de Stellio Lorenzi-Dans le cadre de l'émission "La caméra explore le temps"-Rôle de Mme de Recourt.
-"David Copperfield" (1965), de Marcel Cravenne-Dans le cadre de l'émission "Le théâtre de la jeunesse"-Rôle de tante Betsy.
-"L'affaire Ledru" (1965), de Stellio Lorenzi-Dans le cadre de l'émission "La caméra explore le temps"-Rôle de l'habilleuse.
-"Vive la vie" (1966), de Joseph Drimal-Rôle d'Honorine.
-"Une fille du régent" (1966), de Jean-Pierre Decourt-Rôle de Mme Desroches.
-"Huckleberry Finn" (1967), de Marcel Cravenne-Rôle de Mme Loftus.
-"Le système Fabrizzi" (1967), pièce d'Albert Husson-Dans le cadre de l'émission "Au théâtre ce soir"-Rôle de Mme Sartori-Réalisation de Pierre sabbagh.
-"Princesse Czardas" (1968), de Dirk Sanders-Rôle de la princesse.
-"Les diables au village" (1969), d'Yves Bernardou-Rôle d'Herminie.
-"Que ferait donc Faber?" (1969), de Dolores Grassian.
-"La toile d'araignée" (1969), pièce d'Agatha Christie-Dans le cadre de l'émission "Au théâtre ce soir"-Rôle de Mlle Peake-Réalisation de Pierre sabbagh.
-"La possédée" (1971), d'Eric Le Heung-Rôle de la grande juge.
-"Tartuffe" (1971), de Marcel Cravenne-Rôle de Mme Pernelle.
-"Virage dangereux" (1971), pièce de J.B. Priestley-Dans le cadre de l'émission "Au théâtre ce soir"-Rôle de Miss Mockridge-Réalisation de Piere Sabbagh.
-"Huit femmes" (1972), pièce de Robert Thomas-Dans le cadre de l'émission "Au théâtre ce soir"-Rôle de Mamy-Réalisation de Pierre Sabbagh.
-"Les messieurs de Saint-Roy" (1973), de Pierre Goutas-Rôle de Mlle Clerc.
-"La duchesse d'Avila" (1973), de Philippe Ducrest-Deux épisodes-Rôle de la duègne.
-"Edmée" (1974), pièce de Pierre-Aristide Bréal-Dans le cadre de l'émission "Au théâtre ce soir"-Rôle de Léontine-Réalisation de Georges Folgoas.
-"Paul et Virginie" (1974), de Pierre Gaspard-Huit.
Qui ne se souvient de la sévère et avaricieuse Madame Mac Miche, l'héroïne de la comtesse de Ségur, comptant ses pièces d'or et menant la vie dure à son neveu, qu'elle a recueilli? C'est par ce rôle emblématique que Madeleine Clervanne obtint reconnaissance et notoriété. Et les classiques, elle aimait décidément les fréquenter, en participant notamment au merveilleux "théâtre de la jeunesse" imaginé par Claude Santelli au début des années 60. C'est ainsi qu'elle eut l'occasion d'y incarner une autre tante, celle de David Copperfield, aussi douce et bonne que Madame Mac Miche était méchante et autoritaire. Ce qui prouve d'ailleurs l'étendue du registre dramatique de Madeleine Clervanne. Elle interprète aussi Ophelia, la cousine nordiste d'Augustin St Clare, dans "La case de l'oncle Tom"; elle a des convictions abolitionnistes, mais n'en exprime pas moins des préjugés contre les noirs.
Comme nombre de comédiens de sa génération, elle participa à d'autres émissions célèbres, comme "La caméra explore le temps" ou "Au théâtre ce soir", où elle reprit certains des rôles qu'elle avait joués sur scène, comme la Madame Sartori du "Système Fabrizzi", d'Albert Husson ou la Mlle Peake de "La toile d'araignée". Dans "Huit femmes", la pièce de Robert Thomas, elle essaie, avec ses compagnes, de résoudre un meurtre mystérieux.
Dans "Les vieilles dames de Polchester", d'après une pièce de Rodney Ackland, tirée elle-même d'un roman de Hugh Seymour Wapole, Madeleine Clervanne, aux côtés de Germaine Delbat et Hélène Dieudonné, tient la vedette et prête une dureté inquiétante à une vieille fille ambitieuse et manipulatrice, qui prend dans ses rets une victime (Hélène Dieudonné) désarmée. On se souvient aussi, avec une certaine émotion, du rôle de Madeleine Clervanne qui, dans "Vive la vie", feuilleton emblématique d'une génération, incarne Honorine, la cuisinière qui partage les menues aventures de cette famille bien ordinaire.
Madeleine Clervanne impose encore sa présence dans un des rôles principaux des "Diables au village", un feuilleton en 13 épisodes d'Yves Bernardou, dont l'action se situe dans un bourg provençal, à la fin du XIVe siècle. Elle y compose le personnage d'Herminie, doyenne du village, qui mène son monde avec une autorité qui dissimule en fait une grande générosité. Coiffée d'une sorte de guimpe blanche qui lui enserre le visage et le fait paraître plus osseux encore, Madeleine Clervanne livre ici une composition remarquable.
Après avoir, dans le "Tartuffe" adapté par Marcel Cravenne,incarné Madame Pernelle, la mère d'Orgon, favorable aux menées du dévôt, elle participe à l'adaptation des "Boussardel", l'oeuvre monumentale de Philippe Hériat.
Très grande comédienne ! Une classe folle, beaucoup d'humour, parfois vachard. En réalité, elle était BONNE ! Bien connue : elle anima de longues années une classe de René Simon dans son Cours. J'aimais y donner des répliques aux copains, n'étant pas dans sa classe elle était gentille avec moi. Elle dirigeait les scènes de tragédie comme personne ! J'avais beaucoup, d'admiration et de tendresse pour elle. Sa carrière théâtrale l'a fait travailler avec les plus grands acteurs et réalisateurs de son temps. Carrière exceptionnellement longue et riche ...Un grand merci pour votre témoignage. J'avais entendu parler des dons de pédagogue de Madeleine Clervanne. Je vous envie de l'avoir connue!http://kmalden.centerblog.net
Moi aussi j’ai été l’élève et ensuite l’amie de Madame Clervanne !!! C’était quelqu’un d’exceptionnel un professeur extraordinaire et une femme drôle intelligente et tellement cultivée.Merci pour ce témoignage. J'ai toujours eu de l'admiration pour Madeleine Clervanne. Je la revois dans sa mémorable interprétation de Mme Mac Miche personnage du "bon petit diable". Il s'agissait d'une des émissions de l'admirable "théâtre de la jeunesse" du regretté Claude santelli.http://kmalden.centerblog.net
Je me souviens de Madeleine Clervanne dans le rôle d'Honorine du feuilleton Vive la Vie et Un bon petit diable. Très bonne comédienne !!Ecrire un commentaire