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Date de création : 29.05.2011
Dernière mise à jour :
24.11.2025
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Saturnin Fabre est le type même de l'excentrique du cinéma français, pour reprendre le titre de l'excellent ouvrage de Raymond Chirat et Olivier Barrot. Il a l'air normal, à première vue, puis, sans crier gare, l'oeil pétille et la voix, saccadée, monte dans l'aigu et martèle les syllabes.
De son oeil soudain agrandi, il plante alors son regard dans le vôtre, accompagnant parfois d'un geste impérieux cette investigation insistante. Certaines de ses répliques sont passées à la postérité, pas tant pour leur valeur intrinsèque que pour la manière dont elles sont dites. C'est le cas de son apostrophe à Bernard Blier dans "Marie-Martine" (1943), d'Albert Valentin. Pendant que les deux hommes montent un escalier, Bernard Blier tenant une chandelle, Saturnin Fabre se retourne vers son neveu et lui ordonne, à plusieurs reprises : "tiens ta bougie...droite !". Les trois premiers mots sont dits "mezza voce" et, après une brève interruption, le "droite !" est proclamé d'une voix claironnante. C'est tout l'art du comique particulier de Saturnin Fabre qui se révèle ici.
Débutant sa carrière à l'époque du muet, il va mener, durant quarante ans, une carrière prolifique. Ses personnages sont des plus variés : huissier reconverti dans le cinéma dans "Atout coeur" (1931), d'Henry Roussel, inspecteur soupçonneux dans "Les dégourdis de la 11e" (1935), de Christian-Jaque (son face-à-face avec un André Lefaur paterne est un régal), gratte-papier dans "Messieurs les ronds-de-cuir" (1936), d'Yves Mirande, d'après la célèbre pièce de Courteline ou encore receleur de diamants dans "Pépé le Moko" (1937), de Julien Duvivier, où, bonnet sur la tête et loupe à l'oeil, il ironise face à Gabriel Gabrio, lui rappelant, avec sa diction inimitable, qu'il a "des nerfs de grande coquette". Cette façon de scander ses phrases, à nulle autre pareille, avec de permanents va-et-vient de tonalité, c'est vraiment la signature de Saturnin Fabre.
Elle lui assure une reconnaissance immédiate de la part du spectateur. Et même si ses rôles sont le plus souvent assez brefs, il tire ainsi toute la couverture à lui, parfois même au détriment des vedettes du film.
Et jusqu'au milieu des années 50, il continue à jouer des notables portant beau ("Le voleur de femmes", d'Abel Gance-1936), des culottes de peau ("Le cantinier de la coloniale", d'Henry Wulschleger-1936), ou des pères de famille (il faut l'entendre dire à Micheline Presle, sur un ton sépulcral, "Irène, tu me désoles", dans "La nuit fantastique (1942), de Marcel L'Herbier).
Saturnin Fabre joue de sa prestance naturelle pour donner plus d'épaisseur à ses farfelus. Il incarne ainsi nombre d'aristocrates pittoresques, comme ce comte Adhémar Colombinet de La Jonchère qui, dans "Ils étaient neuf célibataires" (1939), de Sacha Guitry, fixe Anthony Gildès et lui dit soudain, d'une voix haut perchée :"il a des yeux de kangourou !", ou le marquis Aldebert de la Tour Mirande qui, dans "Miquette et sa mère", décrit une de ses jeunes invitées comme "un ange de pudeur (une pause, puis, sur un ton plus bas et plus rapide) légèrement disgracieux". Décidément inimitable ! On peut encore citer ce baron des Orfrais qui, dans "Ignace" (1937), de Pierre Colombier, réplique à Alice Tissot, qui le félicite de sa ponctualité : "c'est la politesse des amants", avec un ton de suavité onctueuse qu'il sait aussi prendre à l'occasion.
Seul Saturnin Fabre pouvait sauver du ridicule un personnage aussi excentrique que ce M. Aristide qui, dans "Battement de coeur" (1940), d'Henri Decoin, enseigne à ses élèves un art particulier, celui de détrousser ses semblables !