Christine (mieux connue sous le diminutif de "Kiki") Caron est sans doute, avec Laure Manaudou, la nageuse française la plus célèbre, en tous cas la plus populaire. Sympathique et sans façons, elle devient vite le porte-drapeau de la natation française et même, du moins pendant un temps, de l'ensemble du sport national;

Ce n'est en effet pas un hasard si elle a été désignée, première femme à occuper cette fonction, pour conduire la délégation française aux Jeux olympiques de Mexico, en 1968.

Il faut dire que son palmarès est impressionnant. En effet, elle fut championne de France pas moins de 29 fois,  surtout sur les 100 m et 200 m dos, dans lesquels elle excellait le plus. Le 100 m dos est cependant sa grande spécialité, puisque, pour cette épreuve, elle a battu à plusieurs reprises le record d'Europe mais aussi le record du monde en 1964.

Kiki Caron arrête sa carrière sportive à la fin des années 60. Elle se tourne alors brièvement vers le cinéma.

CARRIERE AU CINEMA :

-"Aquarelle" (1966), documentaire de Dominique Delouche.

-"La piscine" (1968), de Jacques Deray.

-"Le lis de mer" (1971), de Jacqueline Audry-Rôle de Juliette.

Dominique Delouche, ancien assistant de Fellini, et dont on connaît les films sur la danse, consacre un documentaire, "Aquarelle", à l'entraînement de Kiki Caron, qui assure elle-même, avec la malice décontractée qu'on lui connaît, le commentaire du film.

Dans le célèbre film de Jacques Deray, "La piscine", avec Alain Delon et Romy Schneider, Kiki Caron, non créditée au générique, ne fait qu'une brève apparition.

Son seul véritable rôle lui est donné par la réalisatrice Jacqueline Audry. Dans "Le lis de mer", d'après un roman d'André Pieyre de Mandiargues, Kiki Caron interprète Juliette, une jeune fille qui, en compagnie de son amie Vanina (Carole André) a décidé de passer ses vacances en Sardaigne. Vanina se laissera séduire par un garçon rencontré sur la plage.

Ce film, au sujet un peu osé pour l'époque, étant resté largement inédit en France, il ne put lancer la carrière cinématographique de Kiki Caron, qui s'arrêta là.

Elle s'essaie alors brièvement à la chanson, et sort un 45 tours, sur lequel elle chante deux titres : "Mon ami le trac" et "Sentimentalement". Elle se lance aussi, un temps, dans la compétition automobile et revient finalement à ses premières amours.

Elle promeut en effet des cabines de sauna, puis une gamme de piscines, à laquelle elle donne son nom. En 2006, elle raconte sa vie dans "kiki-par Christine Caron", un livre préfacé par Johnny Hallyday.